Les nanoparticules dans le monde des services d'urgence

Le domaine du « NANO » concerne le monde de l’infiniment petit. En plein essor, les nanotechnologies et les nanomatériaux sont de plus en plus utilisés dans une série de secteurs d’activité, comme la construction, le secteur automobile, le secteur médical, le secteur des technologies de l’information.

La miniaturisation des technologies a réduit la taille et le poids « d’objets connectés » tels que les smartphones, tablettes, tout en les rendant toujours plus puissants et performants. De plus en plus de nanomatériaux sont présents dans la conception de nombreux matériaux de construction : peintures dépolluantes, vitres autonettoyantes, bétons autonettoyants. Les nanotechnologies dans le monde médical ont permis de miniaturiser le matériel médical (moins invasif), de développer la recherche de traitements de certaines maladies.

L’état des connaissances actuelles sur ces nanotechnologies et aux nanomatériaux, reste éparse, sans réel consensus académique et scientifique sur le risque épidémiologique et la toxicité du « monde NANO ». En effet les constats suivants ont été faits :

  • Les difficultés de mesurer et de quantifier les nanoparticules
  • La carence en matière de données scientifiques cohérentes en matière de « NANOS »
  • La pauvreté législative de la régulation des « NANOS » au niveau européen et belge

Au regard de leurs interventions multiples dans différents secteurs et environnements de travail, les « NANOS » deviennent une question de santé publique et de santé professionnelle pour les sapeurs-pompiers. Des questions clés se dessinent :

  • Quel est l’impact des « NANOS » sur les missions et les activités en fonction de leurs interventions ?
  • Quelle approche d’intervention privilégier ?
  • Quelles sont les limites des interventions ?
  • Quelles actions mettre en place dans le cadre de la préservation du capital santé et sécurité ?

Une des grosses questions concerne l’exposition aux « NANOS » et le risque d’apparition de maladies professionnelles, telle que le cancer. Un élément de réponse pourrait concerner la controverse de la relation de cause à effet du développement de la maladie, tout comme on a pu le voir avec l’amiante. Il s’avère donc nécessaire de faire évoluer les connaissances, de constituer des bases de données sur les risques potentiels sur la santé et la sécurité pour :

  • La pertinence de définir des lignes standard méthodologiques en matière de surveillance et de prévention du risque professionnel « NANOS », dont le risque de cancer chez les sapeurs-pompiers
  • La constitution des bases de données pertinentes et utilisables, la définition de valeurs d’exposition tant au niveau national qu’européen
  • Le besoin de publier et de partager les bonnes pratiques existantes en matière d’interventions opérationnelles et de préservation du capital santé et sécurité des sapeurs-pompiers

En 2022, le second symposium santé et sécurité propose un état de la situation actuelle (non exhaustif) sur les points précisés dans le programme et les thèmes des présentations. Des intervenants du monde académique, institutionnel, des partenaires sociaux et différents services de secours exposent leurs constats, leurs expériences et questionnement dans l’optique de soutenir et de faire progresser le développement de la prévention du capital santé et sécurité des sapeurs-pompiers volontaires et professionnels.

Pour toute information complémentaire : valerie.barbier@firebru.brussels – 0490/52.24.16.